Trignac avant sa création
Trignac est l’un de ces petits villages fondés vers la fin du Ve siècle par les Bretons émigrants. Isolé sur une île du marais, son développement est longtemps limité par le manque d’espaces et la pauvreté des ressources. Sur les buttes, les hameaux poussent, dispersés, sans route ni chemin pour les relier.
A la fin du XIVe siècle, Trignac dépend encore de la commune de Montoir. Le marais est progressivement asséché et les îles disparaissent.
En 1872, le village de Trignac ne compte que 319 habitants. En 1880, tous les hameaux sont enfin reliés par des chemins qui convergent vers l’unique lieu de travail : les chantiers de construction navale de Saint-Nazaire.
En cette même année, alors que deux chantiers nouveaux s’implantent en bord de Loire, les Forges de Trignac ouvrent leurs portes. Des cités ouvrières et des commerces viennent grossir le village qui devient en 1914, une commune autonome.
D’où vient le nom Trignac ?
Il existe plusieurs hypothèses quant à son origine.
Parmi les plus vraisemblables, le nom de Trignac (Trinieg en breton) viendrait du celtique continental Tyrinn «partie sèche d’une prairie humide». L’estuaire de la Loire et le cours du Brivet avec les Iles de Brière ont été très tôt habités comme en témoignent la richesse mégalithique locale (3500 av JC) et les pirogues préhistoriques trouvées dans le cours du Brivet.
Il en est une autre qui tirerait sa source du nom latin Triniacum qu’on retrouve dans les archives dès 1052. Le suffixe «acum» désignait les villas, les centres agricoles et, pour la majorité des cas, il est accolé au nom des personnes possédant le sol aux 1er et 2e siècles de notre ère sous le Haut Empire romain. Triniacum proviendrait du nom d’homme, Trinius…
Histoire du 18ème au 20ème siècle
Fin du 18ème siècle
Trignac est un hameau entouré de marais. Ses habitants, installés près des îlots de BERRE, TREMBLY, HOCCQUART ou AINE, pratiquent la chasse et la pêche, utilisent et vendent la tourbe et les roseaux.
Fin du 19ème siècle
Trignac dépend de la commune de Montoir-de-Bretagne, et ne compte que 319 habitants. Petit à petit, le marais s’assèche et les îles disparaissent.
En 1879, les hameaux communiquent par des chemins qui mènent tous à l’unique lieu de travail : les Chantiers de Construction Navale de Saint-Nazaire. A cette même période, la Société des Mines de Fer de l’Anjou décide de créer les Forges de Saint-Nazaire à Trignac et développe la production de la fonte et de l’acier. Le village se voit alors enrichi de cités ouvrières et de commerces, et organise son espace économique et social. Le village devient un » bourg » et attire de la main-d’œuvre du Morbihan, d’Ille-et-Vilaine, et même du Nord . C’est une véritable transformation dans la région. Petit à petit, on note même un changement dans l’orthographe : Hocquart s’écrit Aucard, Berre , Bert…
Au 20ème siècle
En 1910, l’usine, devenue la Société Anonyme des Usines Métallurgiques de la Basse-Loire, est spécialisée dans la production et la fourniture des tôles et profilés pour la construction des navires et des chaudières.
A la veille de 1914, l’usine métallurgique couvre 90 hectares. Elle est prospère et vigoureuse. Malheureusement, la crise de la Construction Navale en 1920 la frappe de plein fouet ; elle est alors rachetée par la FANE (Forges et Aciéries du Nord) en 1925, mais ce sauvetage sera de courte durée… L’usine cesse toute activité en 1932, après un premier arrêt en 1930. Remise en service par les Allemands en 1940, l’activité sidérurgique est définitivement stoppée en 1943.
Le 1er janvier 1914, Trignac devient une commune.
Les maisons et les cités se construisent, la population augmente. Les » îles » se peuplent grâce au remblaiement… Les noms de rues n’existent pas encore, mais les lieux-dits sont des repères.
C’est une loi du 23 décembre 1913 promulguée sous la signature de Monsieur Raymond Poincaré (Président de la République de 1913 à 1920) qui érigea Trignac, alors section de Montoir, en commune.
C’est donc à partir du 1er janvier 1914 que Trignac devint Commune, et il faudra attendre les élections de mars pour que la ville connaisse son premier Maire.
Les maires se succèdent :
- M. Labro (1914), sera mobilisé 4 mois après son élection et remplacé par M. Leprêtre
- M. Lambot (1919 et 1945)
- M. Hazo (1947)
- M. Glotin (1965)
- Mme Bihan (1971)
- M. Le Corre (1977, 1983, 1989, 1995 et 2001)
- Mme Mahé (2008)
- M. Pelon (2014)
- M. Aufort (2017)