Trignac s'est forgée au rythme de l'histoire industrielle.

FIN DU 18e SIÈCLE

Trignac est un hameau entouré de marais. Ses habitants, installés près des îlots de BERRE, TREMBLY, HOCCQUART ou AINE, pratiquent la chasse et la pêche, utilisent et vendent la tourbe et les roseaux.

FIN DU 19E SIÈCLE

Trignac dépend de la commune de Montoir-de-Bretagne, et ne compte que 319 habitants. Petit à petit, le marais s’assèche et les îles disparaissent.

En 1879, les hameaux communiquent par des chemins qui mènent tous à l’unique lieu de travail : les Chantiers de Construction Navale de Saint-Nazaire. A cette même période, la Société des Mines de Fer de l’Anjou décide de créer les Forges de Saint-Nazaire à Trignac et développe la production de la fonte et de l’acier. Le village se voit alors enrichi de cités ouvrières et de commerces, et organise son espace économique et social. Le village devient un  » bourg  » et attire de la main-d’œuvre du Morbihan, d’Ille-et-Vilaine, et même du Nord . C’est une véritable transformation dans la région. Petit à petit, on note même un changement dans l’orthographe : Hocquart s’écrit Aucard, Berre , Bert…

AU 20E SIÈCLE

En 1910, l’usine, devenue la Société Anonyme des Usines Métallurgiques de la Basse-Loire, est spécialisée dans la production et la fourniture des tôles et profilés pour la construction des navires et des chaudières.

A la veille de 1914, l’usine métallurgique couvre 90 hectares. Elle est prospère et vigoureuse. Malheureusement, la crise de la Construction Navale en 1920 la frappe de plein fouet ; elle est alors rachetée par la FANE (Forges et Aciéries du Nord) en 1925, mais ce sauvetage sera de courte durée… L’usine cesse toute activité en 1932, après un premier arrêt en 1930. Remise en service par les Allemands en 1940, l’activité sidérurgique est définitivement stoppée en 1943.