La première église
Il faut attendre une ordonnance épiscopale du 5 février 1922 pour que soient fixées les limites de la nouvelle paroisse : le centre de Trignac, les villages de Bel Air, Bert, Aisne et Aucard. Le reste de la commune est rattaché à la paroisse de Méan.
Saint-Eloi, patron des orfèvres, est le protecteur de la nouvelle paroisse. Dès le 1er janvier 1922, l’abbé Mercier, premier curé de Trignac, a pour mission – ô combien délicate – d’évangéliser une ville où la majorité de la population regarde plus en direction du drapeau rouge que de la croix.
Sous la direction de M. Gresle, ingénieur aux Forges, une section théâtrale du Patronage joue pièces et revues dont, en 1930, le célèbre «Christ-roi». Lors de la 1ere représentation dans une salle «Grangette» comble, un incident a failli tourner au drame : l’appareil des sonneries qui commande les changements de décors et de lumières ne fonctionne plus. Au bout d’un quart d’heure de vaines recherches, la panne n’est toujours pas décelée. Mais la providence veille et au moment du lever de rideau, l’appareil se remet « miraculeusement » en marche…
La destruction et la reconstruction de l’église
Au cours du bombardement du 22 mars 1943, l’église brûle et est entièrement détruite. Une église provisoire en bois est construite en 1946. Celle-ci recevra les paroissiens jusqu’en 1957 et servira même de club de jeunes avant de disparaître dans un incendie en 1966. Elle était située sur l’emplacement de l’actuel centre médical auprès de l’actuelle église.
Le Maire de Trignac somme la coopérative d’entreprendre les travaux tant attendus (au titre des dommages de guerre) de la nouvelle église. Ceux-ci débutent en novembre 1955 et l’inauguration aura lieu le lundi de Pentecôte du 10 juin 1957. L’église est toujours en service aujourd’hui.